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EAN : 9782073025654
Gallimard (17/08/2023)
3.47/5   59 notes
Résumé :
Budapest, hiver 1944-1945. Deux fillettes, Sheindel et Izeta, l’une juive, l’autre tzigane, ont trouvé refuge dans le zoo en ruine où errent des animaux affamés. Débrouillardes et vives, toujours en alerte, elles se donnent pour mission d’organiser la fuite des girafes, zèbres et autres résidents du zoo, hors de la ville tenue par les nazis et encerclée par l’Armée rouge.
Longtemps après la fin de la guerre, Sheindel revient à Budapest, et entame une longue ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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La seconde guerre mondiale n' a pas épargné, la vie des juives, des tziganes et bien d'autres malheureusement. C'est l'histoire de Sheindel et Izeka, nées dans des familles décimées, une est tzigane et l'autre juive, Malgré leur jeunes âge, elles font tout pour passer entre les mailles des persécuteurs, Elles trouvent refuge dans un zoo, une pointe , une source de bonheur, elles soignent, nourrissent les animaux avec l'aide de Dumitru mais les bombes, les soldats, les font revenir à la réalité, seuls les animaux apercevra leurs maux, deux âmes en peine. Les aléas de la vie, à la fin de la guerre, elles seront séparées, une quête , un espoir , une pensée pour se retrouver, Arriveront elles à exaucer ce voeux, Un livre ,dur par le sujet, mais l'auteur nous la raconte d'une manière subtile, sensible, avec une pointe de poésie, Il met en avant, et avec dextérité la psychologie des deux jeunes filles en avant, et ce lien précieux, qu'elles ont tissé avec les animaux, Ce roman est bouleversant, émouvant, une ode à la vie, à l'amour et à l'espoir. Une histoire qui ne nous laisse pas indifférente, une histoire qui nous prend aux tripes, difficile de sortir indemne d'un tel récit.
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1944-1945, après leur retour de Roumanie, Izzeta, et sa famille Tzigane, retrouve avec joie, leur maison, à Gorica, sur une hauteur de Sarajevo, ils se croyaient à l'abri, mais la guerre est partout. Des Oustachis, les attaquent, les volent et les parquent dans le camp de Jasenovac, en Croatie, la dernière fois, qu'elle a vu sa famille. Un parcours chaotique, elle va se réfugier dans le zoo de Budapest, au milieu de centaines d'animaux, livrés à eux-mêmes.

Sheindel et sa famille juive, réfugié à Angyalföld, un quartier nord de la ville, vivent sur le parvis d'une église, autour d'un feu de bivouac, ils sont dénoncé par un habitant, à une patrouille de Croix-Fléchées, qui les fusille tous. Sheindel qui est dans l'église, sera la seule, à pouvoir s'enfuir et se cachera aussi dans le zoo.

La seconde guerre mondiale, entre les allemands et les Russes, fait rage, la Gestapo, avait ordre d'éliminer, tous les juifs et les tziganes. Pendant ce temps, les deux filles s'occupaient des animaux, essayaient de les sauver, les nourrir, avec le peu de moyens qu'elles avaient, pire que l'arche de Noé, il y avait toutes sortes d'espèces, il en arrivait de partout, j'ai eu l'impression, que toute la faune terrestre s'était donné rendez-vous au zoo de Budapest.

L'armée rouge, assiège Budapest et en la personne de Dumitru, lieutenant vétérinaire, elles trouvent un peu d'aide pour soigner les bêtes malades ou blessées et pour se nourrir. Elles travaillaient toute la journée, trouvaient un peu de chaleur au milieu des lamas, pour s'endormir. Les hyènes les défendaient, une belle relation, avec une femelle orang-outan et son petit.

Elles font le maximum pour sauver une majorité d'animaux : « Ce sont les cris éraillés d'un vol d'ibis au fil du fleuve qui leur ont inspiré l'idée parce que, peu après leur passage, des pélicans échappés du zoo disparaissaient dans la même direction. Les bourrasques les déportaient en larges courbes, mais on voyait qu'ils revenaient sans cesse vers l'eau. le lendemain, à la tombée de la nuit, ce fut la fuite ventre à terre d'une bande de loutres, qu'elles aperçurent, talonnées en désordre par des blaireaux et des ratons laveurs et, en fin de cortège, un grand dadais de babouin trop désemparé pour rester seul. Ils empruntaient cette rue menant au fleuve, filaient sur les quais ou, pour les bons nageurs, plongeaient dans l'eau. Après avoir tout bien observé, les filles en avaient déduit que les animaux savent ce qu'ils font lorsqu'ils sont libres et pressés de le faire, et elles avaient décidé d'en entrainer d'autres sur la même voie. »

A la fin de la guerre, elles furent séparées, se retrouveront-elles ?

Cinquante ans plus tard, dans la deuxième moitié du livre, nous retrouverons l'une d'elle, en Yougoslavie, en compagnie d'un journaliste, à qui elle raconte leur histoire, tout en espérant retrouver son amie.

Tu la retrouveras de Jean Hatzfeld, un roman, sur une amitié indéfectible, une enfance difficile, l'innocence gangrénait par cette guerre, ces tueries immondes, des scènes d'horreur, sur les animaux dans ce zoo.

Très bien écrit, mais j'ai trouvé le temps long dans la première partie, ça tourne en rond sur les animaux, des scènes difficiles et un peu déçue par la suite, ce n'est que mon ressenti personnel. Allez voir les autres critiques, dont celle de Kirzy, qui m'a donné envie lire ce livre.



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Budapest, Hongrie, Hiver 1944. le pays est occupé par l'armée allemande depuis plusieurs mois. L'armée rouge n'est pas loin, déterminée à libérer la ville. Les tirs et les bombes déciment tout. Les lois anti-juives sont appliquées à la lettre. Les nazis et l'armée hongroise déportent et assassinent la population juive et tzigane. C'est la terreur dans les rues de la capitale. On ne sors pas, on s'enferme et on espère la libération rapidement. Et, dans tout ce chaos, une petite fille juive se retrouve seule, livrée à elle-même.

Elle s'appelle Sheindel. Sa vie est en danger. Alors, parcourant les rues, les parcs, les lieux les moins fréquentés, elle cherche à se réfugier quelque part. Elle arrive dans le zoo de Budapest. Là, au milieu des enclos et des animaux, une autre petite fille se cache. Elle s'appelle Izeta, elle est tzigane.

"Tu la retrouveras" fait partie de la rentrée littéraire 2023. Dans son nouveau roman, Jean Hatzfeld parle de la survie de deux enfants en danger de mort durant la Seconde Guerre mondiale. Une survie qui repose sur la force de leur soutien, de leur bravoure, du réconfort qu'elles se portent et de l'affection des animaux dans un monde qui semble si loin de tout, si ce n'est les bombardements qui leur rappellent la réalité à chaque instant.

Puis, l'auteur traverse le temps jusqu'en 1995. Il emmène le lecteur en Yougoslavie alors qu'une nouvelle guerre éclate. Un journaliste français parcourt les villes et rencontre l'une d'elles. Elle l'accueille, lui parle du passé. Il écoute son histoire, celle d'une quête de longue date destinée à retrouver son amie.

Il s'agit d'un roman qui parle de l'enfance, de l'innocence, d'une amitié et d'une solidarité au coeur de l'horreur de la guerre mais aussi de l'antisémitisme, de la déportation et des tueries quotidiennes.

C'est très bien écrit et, malgré le contexte, c'est raconté avec beaucoup de vie et d'espoir.

Une magnifique plume !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Pendant de nombreuses pages on a l'impression de lire un conte animalier :
1944 Budapest : l'armée allemande est en déroute sous les coups de l'Armée rouge. Deux petites filles, Izeta la Tzigane d'origine moldave et Sheindel la Juive bosniaque se réfugient dans l'enceinte du zoo parmi les animaux. Elles se lient d'amitié et prennent soin des animaux qu'elles libéreront peu à peu. S'entraidant les uns les autres, ces animaux et ces enfants semblent avoir le seul comportement « civilisé » dans la fureur du monde orchestrée par les humains. La fin de la guerre les séparera. Izeta et Sheindel se retrouveront-elles ? Et ce d'autant plus que la folie humaine se déclenchera de nouveau dans les Balkans cinquante ans plus tard.
Le portrait de ces animaux si humains est particulièrement réussi ainsi que la description de leurs rapports avec les deux jeunes filles. On sent le respect et l'amour que l'auteur leur porte.
De même les lignes consacrées aux cultures tziganes et juives dans ces pays sont passionnantes.
Voilà un texte empreint d'une grande beauté et profondément humain.
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Hiver 1944-1945 .L'Armée rouge assiège dans Budapest des divisions allemandes aux abois . Dans un maelström de violence ,quand les cadavres des combats jonchent les rues et que se poursuit l'extermination des communautés juive et tzigane , dans le zoo de la ville deux fillettes Sheindel la juive et Izeta la tzigane ,seules survivantes de leurs familles, tentent de survivre grâce à leur amitié , à Dimitriu un jeune vétérinaire de l'Armée Rouge et à la communauté avec les animaux exotiques abandonnés qu'elles aident et qui les protègent . Cette première partie aux allures de conte de fée (mais qui ne laisse rien ignorer de la cruauté des temps) est magique ; dans la seconde partie de l'ouvrage , on retrouve Sheindel , qui dans la Yougoslavie en guerre tente de retrouver la trace d'Izeta . Ce roman m'a émerveillé , Jean Hatzfeld puise dans son expérience de reporter de guerre et de son travail sur la mémoire du génocide rwandais pour donner vie et crédibilité à sa fiction. Il réussit à partir de l'horreur à créer beauté et tendresse : quand la folie des hommes atteint son paroxysme seul le regard des enfants et des bêtes offre une perspective . Un grand livre .
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critiques presse (2)
LeFigaro
07 décembre 2023
"Tu la retrouveras" ne se départira pas de ce mélange de poésie et de tragédie, d’innocence et de violence.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
07 septembre 2023
Un roman sombre et lumineux dans un univers rendu joyeux par cette énergie de l'espoir qui mène ces deux jeunes filles.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand tu parviens à te tenir immobile dans un endroit sauvage, avec de la chance, tu vois un animal venir à toi, te rendre visite, répondit Sheindel. Rien de comparable avec un animal qui passe par hasard et marque un temps de surprise. Ou un animal à l’affût que l’on observe avec des jumelles en évitant d’écraser des branches sèches sous ses bottes. Un animal qui s’approche de toi à petits pas, le museau frémissant, c’est fantastique pour la simple raison qu’il vient pour toi.
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À cet instant un cortège surgit dans la rue Király. En tête des miliciens coiffés de leurs calots verts marchaient d’un pas trop impulsif pour être cadencé. Derrière, un premier rang de femmes ; les suivait une foule d’hommes, le plus souvent cravatés, et encore des femmes silencieuses avec leurs enfants. Des hommes vêtus d’habits religieux marchaient en petits groupes, il y en a qui s’étaient bandé la tête d’un tissu pour dissimuler des blessures ou simplement la nudité de leurs joues qu’ils avaient sans doute été obligés de raser en guise d’humiliation. Ils avançaient au rythme des militaires hongrois et des gendarmes allemands fusils à la main Tous ne portaient pas l’étoile jaune, ils levaient les mains à hauteur d’épaule, rien dans leur comportement ne trahissait la panique. La marche n’était troublée que par les cris des miliciens. Sur les trottoirs, on chuchotait, les passants s’arrêtaient sauf ceux qui filaient pour ne plus voir.
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La scène se répétait, rien n’allait et il faisait un froid de canard. Muni d’une fourche qu’elle maniait avec peine, une fillette incitait des dromadaires à sortir de leur stalle, sourde à leurs blatèrements que les murs renvoyaient en écho. Ils refusaient de quitter le fond, qu’ils ne cessaient de longer dans une bousculade exaspérée.
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Ils étaient sûrs qu'au bout de la plaine de Hongrie, les lamas avaient décroché du Danube assez vite, au pied des contreforts des Carpates méridionales. Leur instinct montagnard lles avait certainement attirés plein nord en Transylvanie, puis dans le Maramureş, et plus loin dans les montagnes tchèques ou polonaises. Ou ukrainiennes, qui sait ? L'erreur serait de les croire incapables de se débrouiller à l'issue d'une longue captivité, la faune sauvage s'adapte à toutes les situations nouvelles, à une condition, avait insisté le garde-chasse, ne pas être stressée par les humains. Voilà l'ennemie, l’animosité innée de l'humain.
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Frédéric eut des scupules à lui avouer que parfois la fatigue leur tombe dessus et que tout devient alors lugubre,et qu'on en a marre d'écrire les gravats ,les gens qui titubent trop désamparés pour marcher droit ,les caves et le peur,et qu'il avait eu envie d'une histoire de beauté , de belles personnes , d'enfants en compagnie d'animaux fiers et heureux de ce qu'ils étaient.
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Videos de Jean Hatzfeld (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Hatzfeld
Jean Hatzfeld vous présente son ouvrage "Tu la retrouveras" aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire 2023
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2880501/jean-hatzfeld-tu-la-retrouveras Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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